Le Baron Bulto



On n'est pas un lecteur acharné de Michel Bulteau, mais on a quand même dans notre bibliothèque un certain nombre de ses livres - dont son indispensable Club des longues moustaches, son formidable Baron Corvo, un recueil de poèmes paru au Soleil Noir, sans parler du Parvis à l’écho des cils, étrange recueil collectif paru en 72 chez Pauvert, ou encore, dans un autre registre, du disque de son groupe Mahogany Brain, récemment réédité grâce à Joseph Ghosn.
On ne connaissait pas ce Baron Bulto (découvert ici), double fantasmatique de Bulteau, figure dandy et composite dont on retrouve le nom ici et là - dans des revues (La Nouvelle Revue de Paris), sur la quatrième de couverture d'un livre de Michel Bulteau (Minuties) ou comme auteur de trois petits ouvrages rares : L'Ennemie des tentations, aux éditions du Fourneau (1984, 200 exemplaires) ; Carnet de Stresa, aux éditions du Fourneau (1986, 250 exemplaires) et Oscar Wilde À Hollywood, chez Wax Fruit Press (2010, 200 exemplaires). On s'est procuré ce dernier. Quelques pages à peine, joliment éditées, où l'on croise pêle-mêle Ursula Andress, James Dean, Libby Holman, mais aussi Roger de Beauvoir, Pierre Louÿs, Andy Warhol, Oscar Wilde ou David Bowie... un télescopage géré avec une élégance parfaite. Un objet littéraire aussi frivole qu'indispensable.
On peut encore se le procurer ici.

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